Introduction
L'expérience de 3 années succesives de crises politiques et de guerres civiles ont mis à genou ce qui reste de la République Centrafricaine, après plus d'un siècle de la pire forme d'exploitation coloniale jamais organisée par des aventuriers français.
Plus que des discours voici quelques images du quotidien des habitants de la Capitale, Bangui.
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Ceci est le quotidien des centrafricains. Les deuils se succèdent, parfois plusieurs fois dans la même famille. Conséquences des maladies endémiques ou simplement des complications suite à une infection bénigne qui n'a pas pu être soigné à temps par manque de moyens financiers.
Aujourd'hui Bangui est transformé en vaste camp de la mort, camp d'extermination moderne. Il est commode de ne plus demander après une personne que l'on a plus vue depuis quelques semaines : elle est peut être décédée ?
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Des familles entières veillent leurs morts durant plusieurs nuits et jours. C'est le seul moyen qui reste à la population de prolonger encore les liens et la solidarité.
Cette personne est elle libérée de cette misère qui colle, telle une boue nauséabonde à tout le pays ?
A t-elle pu au moins être heureuse dans son pays où l'on naît que pour être pauvre et abandonnée de tous ?
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La guerre civile lui a tout pris. Sa maison a été détruite et elle en a été chassée, ainsi que toute sa famille, car quelqu'un a décidé qu'elle n'était de la bonne ethnie ou tribu dans le quartier.
Pourtant elle a toujours vécu là; Ici tout le monde la connaissait. Bernard, Jean, Marie, Modeste, Mama Kété, a baba comment pouviez vous nous faire ça ?
Les partis ploitiques, ah! les partis politiques.
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C'est tout ce qui reste de sa maison natale. Tout a été cassé, brûlé, détruit. Même les photos, sa mémoire, son histoire. Des quartiers entiers ont été vidés d'une partie de leur population sur des bases tribales.
Mais que faire des enfants qui sont né des mariages hors tribus ? Que faire des marriages entre inter tribus ? Que faire des marriages inter communautés ?
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La communauté internationale a cherché à la protéger. Mais il est trop tard !
Comment en est on arrivé là ?
Tout ceci est arrivé avec les partis politiques. Chaque famille veut créer son propre parti politique. Naturellement les étrangers sont chassés de ces partis. Ceux du nord sont entre eux. Ceux de l'est restent entre eux. Ceux du sud et de l'ouest font pareil. En un an il y'a eu plus de création de partis politiques que d'entreprises en Centrafrique.
Les occidentaux préfèrent donner de l'argent aux partis politiques qu'aux entreprises.
Alors il n'y a plus d'argent pour le commerce.
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Alors il reste la rue aux enfants et adolescents. Les détritus où ils espèrent trouver de quoi manger. Les produits de contrebande qu'ils essaient de revendre la journée durant, sous un soleil de plomb, à des adultes totalement déboussolés.
Les parents ne peuvent plus nourrir leurs familles. Ils sont totalement dépassés par la situation dans le pays.
Au début des années 80 ils encore essayé de se battre encore. Puis ils ont prié Dieu de leur venir en aide. Mais ils ont eu un ange de l'enfer, un colonel français diaboliquement efficace.
Ils ont définitivement baissé les bras.
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Ils se sont réfugiés depuis dans l'alcool. A quoi bon lutter quand on sait la morbide volonté de certains pays à vouloir les soumettre depuis 100 ans en serviles marionnettes ?
La seule entreprise copieusement financée par ce pays est justement la brasserie de bières locales. Elle a été entièrement détruite pendant la guerre civile mais elle a été vite remise en production.
Entre la dure réalité et la douce folie de l'enivrement, les hommes ont choisi, les femmes et les enfants trinquent.
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Pour eux pas de future.
Pas d'école.
Ils sont nés pour souffrir et mourir. Ils doivent continuer à payer pour un crime que leurs ancêtres ont commis aux yeux du colonisateur : celui de refuser d'être traité comme un esclave sur ses propres terres.
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Regardons les encore une fois avant leur extermination |
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